Dans ce qui peut nous amener à ne pas aller bien, il y a des chocs et évènements soudains, il y a des situations qui s’installent lentement, sans qu’on n’y prête d’abord attention, et puis il y a des douleurs qui nous semblent avoir toujours été là.
On peut parfois s’en débrouiller seul, ou avec l’aide de proches, ou encore en cherchant de l’aide dans des livres, ou sur internet … Et puis, il peut arriver un moment où l’on ressent que tout cela ne suffit pas, qu’il y a vraiment dans ce malaise, dans cette tristesse, dans cette angoisse, dans cette solitude, dans ces manifestations somatiques ou dans ce comportement, quelque chose qui insiste et persiste, trop, réellement trop.
Il faut alors sortir de cette situation, et le besoin est là de s’essayer à dire, d’exprimer, et de trouver une écoute bienveillante, un soutien ou des conseils. Le premier devoir du psy est bien sûr d’apporter cette réponse à celui qui le demande. Mais ce n’est pas tout. Car la psychothérapie agit à deux niveaux : conscient et inconscient.
Aussi, il y a des éléments de la solution qui sont travaillés directement, élaborés, discutés ensemble, et qui peuvent faire l’objet de prises de position de la part du patient – le psy est là alors pour aider à cette réflexion, à cette prise de conscience, à cette maturation des prises de position.
Et il y a des éléments de la solution qui produisent leurs effets plus discrètement, juste par un remaniement des mécanismes inconscients : on ne sait pas forcément tout dire de ce qui a changé, mais quelque chose a changé qui fait que le problème s’est évaporé, s’est résolu. Le travail du psy a, là, été de repérer ces mécanismes inconscients, éventuellement de les dévoiler, en tout cas de les prendre en compte pour guider le patient vers l’équilibre propre à chacun, et que la thérapie lui permet de construire.