La psychanalyse est d’abord un champ de réflexion, de conceptualisation théorique, qui nous permet, à côté et avec le concours d’autres théories aussi utiles et respectables, de penser le fonctionnement psychique de l’être humain, d’en appréhender ses mystères, et de concevoir une approche thérapeutique visant à dépasser les situations de détresse et de mal-être. A ce titre, elle est un élément important, mais non exclusif, de ce qui fonde ma pratique clinique (accompagnement psychothérapeutique, guidance parentale, etc…).
Mais la psychanalyse est aussi une méthode de découverte et d’investigation de l’inconscient. C’est là que l’on retrouve le dispositif bien connu du divan, avec le cliché de ces séances passées à se raconter, allongé, et pour seule réponse le silence du psychanalyste. Heureusement, l’exercice sait aussi s’adapter à son temps, et se libérer de quelques abus ou mauvaises habitudes… ! Si le but est de laisser la place à la parole du patient, et aux surprises amenées à lui par la méthode de l’association libre, le psychanalyste n’est pas pour autant condamné au silence. Il intervient, accompagne, relance, souligne, et propose des interprétations. On n’est pas non plus obligé de payer ses séances chères, ni en liquide, le salut du patient n’ayant évidemment rien à voir avec la situation financière voire fiscale de l’analyste.
Débarrassé de toutes ces scories, l’exercice redevient une expérience unique de découverte de soi-même, de son inconscient. Il permet aux uns de mieux se connaitre, aux autres de dépasser des difficultés, de retrouver goût ou sens à la vie, de continuer à construire un équilibre. Bref, entre principe de plaisir et principe de réalité, il s’agit d’y voir plus clair sur son propre désir.